Colloque

Ce colloque doctoral propose de questionner la relation complexe entre philosophie, sciences et vérité, en abordant leur objectif commun de recherche de cette dernière selon des méthodes et perspectives différentes : vérité du monde, de la société, et du soi. Son objectif est d’examiner les moyens employés par ces disciplines pour les atteindre, leurs prétentions respectives, ainsi que les conditions politiques et sociales ayant présidé à leurs émergences. Le colloque permettra ainsi de mettre en lumière les évidences métaphysiques, épistémologiques et politiques de leurs liens respectifs. Il s’agira également de réfléchir sur les discours fondant ces disciplines, et de se demander si, bien qu’interconnectés, ils ne fonctionnent pas selon des histoires, logiques, et normes distinctes. En outre, il sera question des effets multiples de ces discours sur la définition de la vérité, et des conséquences normatives faisant de la vérité un enjeu à la fois politique et social.

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The aim of the European Society for Philosophy & Psychology is to promote interaction between philosophers and psychologists on issues of common concern. Psychologists, neuroscientists, linguists, computer scientists and biologists are encouraged to report experimental, theoretical and clinical work that they judge to have philosophical significance; and philosophers are encouraged to engage with the fundamental issues addressed by and arising out of such work. In recent years ESPP sessions have covered such topics as theory of mind, attention, reference, problems of consciousness, introspection and self-report, emotion, perception, early numerical cognition, spatial concepts, infants’ understanding of intentionality, memory and time, motor imagery, counterfactuals, the semantics/pragmatics distinction, comparative cognition, minimalism in linguistic theory, reasoning, vagueness, mental causation, action and agency, thought without language, externalism, hypnosis, and the interpretation of neuropsychological results.

PROGRAMME

Organisateurs de la conférence : https://espp-2024.sciencesconf.org/resource/page/id/12

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Depuis l’Antiquité, les prologues de Platon ont fait l’objet d’appréciations pour le moins diverses. Proclus, dans son In Parmenidem (I, 658.31-659.22), distingue ainsi parmi les commentateurs platoniciens ceux qui ne leur accordent aucune attention dans l’exégèse proprement dite (Severus, Chalcidius), ceux qui leur accordent une fonction essentiellement éthique (Porphyre), et ceux pour qui les prologues doivent être lus comme formant un tout organique indissociable du reste du dialogue, en accord avec l’image célèbre du discours comme un vivant complet dans le Phèdre (Jamblique, Proclus). Le commentaire moderne, au XXème siècle, a pu reconduire des jugements tout aussi contrastés sur l’importance des prologues. Ainsi, tandis que R. Schaerer affirmait l’inutilité philosophique de certains prologues, et la possibilité de les détacher du dialogue à proprement parler, M. Burnyeat, dans « First words », reprenait le programme de lecture défendu par Proclus comme un antidote aux lectures straussiennes, dont il ne pouvait cependant que souligner l’importance inégalée qu’elles avaient accordée aux prologues.

Aujourd’hui, l’importance et la valeur philosophiques des prologues platoniciens ne sont plus guère mises en doute par les spécialistes, comme en témoigne la parution d’un nombre assez conséquent d’études, consacrées pour la plupart au prologue de tel ou tel dialogue, depuis les années 1980. Nombre d’aspects philosophiques des prologues platoniciens demeurent cependant encore à élucider. L’ambition de ce colloque international, qui se tiendra en juin 2024 à l’Université Grenoble Alpes, est précisément d’offrir une perspective synoptique sur les prologues platoniciens, en rassemblant et en faisant dialoguer les principales problématiques qui leur sont afférentes. Pour ce faire, le colloque sera organisé en axes thématiques permettant de couvrir les principales questions philosophiques posées par les prologues.

PROGRAMME DU COLLOQUE

• En savoir plus sur Prologues en dialogue. Les prologues platoniciens : héritages, interprétations, réceptions

Dans le sillage du manifeste Féminisme pour les 99% paru en 2019, ce qu’on appelle désormais la « théorie de la reproduction sociale » émerge en France depuis quelques années maintenant. Cette réception demeure cependant relativement lente si on la compare à sa diffusion dans d’autres pays. Deux raisons semblent pouvoir l’expliquer : d’une part la prééminence, dans l’économie politique féministe, de la perspective matérialiste développée par Christine Delphy et plus largement par l’école matérialiste française, qui pendant longtemps a marginalisé l’approche alternative développée par les autonomistes italiennes ; d’autre part l’association spontanée du concept de reproduction à la sociologie de Pierre Bourdieu et, dans une moindre mesure, à la philosophie de Louis Althusser. Dans ce contexte, un important travail de présentation et d’articulation des enjeux théoriques de la reproduction sociale reste encore à mener. Partant de ce constat, le colloque est structuré autour de deux axes d’enquête : un axe historique qui permettra de  revenir aux approches féministes classiques de la reproduction sociale et de les mettre en dialogue avec les propositions alternatives qui les ont nourries, qu’elles ont discutées et déplacées, ou qui se sont développées en parallèle dans le champ de la théorie critique ;  et un axe contemporain qui entend cartographier le paysage contemporain des théories de la reproduction sociale et les confronter à d’autres interventions critiques sur les concepts cruciaux de travail, de nature, d’exploitation et de domination par exemple.

• En savoir plus sur La reproduction sociale

L’objectif principal du colloque réside ainsi dans le questionnement de la manière dont l’ignorance influence la recherche dans les différentes disciplines scientifiques (aussi bien en recherche fondamentale qu’en recherche appliquée). Les propositions de communication doivent contribuer à une enquête philosophique et épistémologique sur l’ignorance — ou les ignorances — dans les sciences. L’ambition est donc autant d’interroger le contenu philosophique des pratiques scientifiques que d’utiliser ces dernières pour construire une définition de l’ignorance ou encore mettre à l’épreuve les conceptualisations actuelles. L’ambition globale est d’obtenir une conception de l’ignorance éclairée et informée tout autant par ses compréhensions philosophiques que par ses manifestations dans les pratiques scientifiques.

• En savoir plus sur Ignorance dans les sciences

Par le biais des associations qui prennent le plus part au débat public sur la GPA, les féministes françaises sont réputées être fortement opposées à cette forme de procréation médicalement assistée, dont l’interdiction sur notre territoire a été confirmée à l’occasion de la dernière révision de la loi de bioéthique. Alors qu’il n’existe pas d’études ayant cherché à mesurer le « taux d’adhésion » des féministes militantes à cette interdiction, une enquête empirique réalisée au printemps 2023 auprès de 550 d’entre elles révèle pourtant que le positionnement abolitionniste est minoritaire, sans pour autant dégager de consensus sur les modalités d’une éventuelle légalisation de la GPA en France. Cette journée d’étude pluridisciplinaire, réunissant des médecins et des chercheuses en sociologie et en philosophie, en droit et en science politique, est consacrée à la discussion de la méthodologie de l’enquête, de ses résultats et de ses possibles enseignements théoriques et pratiques, éclairés par une comparaison de la situation française avec celle d’autres pays.

• En savoir plus sur La GPA vue par les féministes françaises : enquête auprès de 550 militantes

L’agentivité épistémique désigne notre capacité à utiliser, générer et communiquer du savoir. Ce concept s’inscrit dans les recherches sur les injustices épistémiques pour lesquelles la construction du savoir à travers des rapports sociaux fait émerger des injustices, notamment la restriction de l’agentivité épistémique des groupes non-dominants. 
Nous nous demanderons comment incarner cette agentivité pour la situer dans un contexte à la fois sensible et social : quel est, par contraste avec celui de la raison historiquement survalorisé, le rôle du corps (sensibilité, action et gestes) dans la manière dont nous signifions nos expériences individuelles et collectives et donc nous mobilisons, produisons et transmettons de la connaissance ? Ce questionnement s’articulera selon trois axes : (1) cognition incarnée, esthétique et arts de la scène ; (2) épistémologie et justice sociale, (3) éducation et justice sociale. Les enjeux relatifs à une telle mise en corps de la connaissance sont notamment les suivants : comment intégrer la diversité des corps dans le partage du savoir ? Comment les corps contribuent-ils à améliorer notre compréhension des mécanismes implicites de l’oppression ? 

Programme

Matinée : Live Arts Lab - Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)

8h30 – Accueil
9h00 – Introduction par Marlène Jouan (UGA, IPhiG) et Camille Zimmermann (UGA, UQAM)
9h15 – Atelier « Corps pensants » animé par Lise Landrin (PACTE, Université du Luxembourg et Compagnie Ru’elles) et Claudia Lerma Casa (Universitat de Valencia, Espagne, Compagnie Ru’elles)
11h45 – Pause
12h00 – Sensation, Performance et Connaissance. S’approprier une construction sociale du sensible. Camille Zimmermann (UGA, Litt&Arts / UQAM)
12h45 – Fin de la matinée
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13h00-14h00 : Déjeuner à Maison des Sciences de l’Homme, hall d’accueil
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Après-midi : Maison des Sciences de l’Homme, amphithéâtre

14h15 –Le philosophe et la sage-femme. Laura Fanouillet (UGA, UMR Litt&Arts, FED 4269, PerformanceLab)
15h – Gestes et formes de vie. Pour une esthétique de la relation. Barbara Formis (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire du Geste)
15h45 – pause
16h – L’esthétique énactive sense-making face à la question de l’agentivité épistémique. Alice Dupas (IPhiG)
16h45 – Désincarner/Désintéresser. Le genre à l’œuvre dans les discours sur l’enseignement de la philosophie. Vanina Mozziconacci (Université Paul Valéry Montpellier 3, CRISES)
17h30 – Table ronde animée par Anaïs Choulet (Université Lyon 3, IRPhiL)
18h00 – Fin

• En savoir plus sur Incarner l’agentivité épistémique pour déployer les savoirs situés

L’intelligence artificielle (IA) renvoie à des systèmes qui présentent des capacités de résolution de problèmes orientés vers un objectif, d’adaptation à la situation, d’apprentissage par l’expérience et de prise de décision. Ces caractéristiques du comportement dit intelligent étaient auparavant associées aux fonctions cognitives des êtres vivants, mais elles sont aujourd’hui simulées par l’apprentissage automatique. Les systèmes d’IA peuvent traiter, analyser et classer de grandes quantités de données plus rapidement que les humains, et excellent à générer des modèles et à faire des prédictions précises. Ce qui conduit à poser la question : « que faut-il faire avec l’IA au travail ? ». Le déploiement de l’IA a en effet des implications tant sur les conditions que sur la valeur du travail. Ce colloque vise à proposer une réflexion en termes de philosophie sociale de l’IA et du travail, ancrée dans un cadre éthique. Il réunit trois axes d’interrogations : l’histoire du débat sur le remplacement technologique, les conditions de travail avec l’IA et les transformations de l’équité et de la justice au travail.

PROGRAMME
 

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Organisateurs : Kourken Michaelian (CPM, Université Grenoble Alpes), Doudja Boumaza (CPM, Université Grenoble Alpes/Keio University), Yasushi Hirai (Keio University), Hisashi Fujita (Kyushu Sangyo University). 

• En savoir plus sur Remembering: Analytic and Bergsonian Perspectives 3