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Conférence

Quelle est origine du sentiment de « mémoire » ? L’expérience passée ou l’expérience présente ?

Conférence Le 22 mars 2021
Complément date

17h

Complément lieu

Denis Brouillet
Professeur de psychologie cognitive
Laboratoire Epsylon, Université Paul Valéry (Montpellier)

La conception encore dominante de la mémoire considère que les souvenirs sont le produit de l’activation de connaissances stockées.

Au cours des 20 dernières années, de nombreux travaux ont remis en cause cette conception : les souvenirs seraient des constructions qui émergeraient dans la situation de remémoration où l’action jouerait un rôle déterminant. Qui plus est, l’attribution au passé de ce qui est construit ici et maintenant serait basée sur une inférence qui trouve son origine dans la perception subjective non consciente du déroulement du processus en œuvre (on parle de fluence).

Cela suppose que le processus et l’expérience phénoménologique associée à son déroulement laissent une trace qui sera utilisée pour réaliser l’inférence qui permettra l’attribution au passé. Les résultats expérimentaux que nous présenterons vont dans ce sens. Pour conclure, nous proposerons que la mémoire ne soit plus exclusivement considérée comme faite pour rappeler le passé, mais pour guider nos jugements compte tenu du présent.

Dans le cadre des conférences de l'axe "Mémoire en réseau" de la MSH-Alpes

Qu’est-ce que le féminisme néolibéral ?

Conférence Le 9 mars 2021
Complément date
18h-20h
 
 
Complément lieu

Le lien Zoom sera disponible sur le site internet du festival : https://trouble-ton-genre.fr.

Conférence-débat avec Catherine Rottenberg (Université de Nottingham, Royaume-Uni)

La conférence, qui se déroule dans le cadre de la 3e édition du festival « Trouble ton genre » du 8 au 12 mars, sera traduite en direct et suivie d’un débat avec le public, animé par Irène Favier (LUHCIE) et Marlène Jouan (IPhiG) ». 

Pourquoi la « numéro 2 » de l’entreprise Facebook Sheryl Sandberg, la haut-fonctionnaire Anne-Marie Slaughter, la fille de Donald Trump Ivanka ou la commentatrice de la chaîne conservatrice Fox News Megyn Kelly se disent-elles féministes ? Qu’entendent-elles par là ? S’inscrivent-elles dans la continuité de la seconde vague des années 1960, ou défendent-elles une vision bien particulière du rôle de « la » femme? C’est pour cette seconde option interprétative que penche Catherine Rottenberg, dont l’ouvrage The Rise of Neoliberal Feminism (2018) propose une analyse. Si elle s’applique initialement au cas états-unien, elle dévoile les motivations et les contradictions d'un phénomène qui parle pourtant aussi à nos espaces francophones.

Penser philosophiquement l'innovation, de l'économie capitaliste à une éthique des sociétés en transition

Conférence Le 18 mars 2021
Complément date

18h

Complément lieu

(en visioconférence)
Pour participer à la réunion zoom : https://grenoble-inp.zoom.us/j/95625378501
ID de réunion : 956 2537 8501
Code secret : 129 099

Par Thierry Ménissier, professeur de philosophie à l'UGA

Ce qui motive notre propos philosophique sur l’innovation est le fait que, derrière les « effets de surface » (tel que l’appel à la nouveauté décliné sur tous les tons par le marketing lorsqu’il présente les objets et services technologiques pouvant être consommés), réside une sorte d’obsession de notre époque pour ce qui est présenté comme nouveau. Or, cette tendance est ancienne et se confond avec certaines thématiques fondatrices de la modernité : progrès et innovation se recoupent partiellement, et la seconde a pour ainsi dire profité de ce qui a longtemps été la bonne réputation du premier. Or toute innovation n’est pas un progrès, et si l’on a pris l’habitude de considérer positivement l’innovation, si on regarde les choses de près, il s’agit d’un concept très capitaliste.

Alors, que penser de l’innovation ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord prendre acte de la variété des acceptions du terme « innovation » ; et ensuite relever les transformations en cours dans la qualification des processus d’émergence qu’on désigne par ce terme : si elle a initialement été définie par Schumpeter au sein de l’économie industrielle, l’innovation acquiert désormais une signification plus générale et concerne des sphères pour lesquelles elle n’avait pas été conçue. Par exemple, afin d’opérer des transformations de fond, l’Etat et les collectivités territoriales se sont, ces dix dernières années, massivement dotés de services dédiés à l’innovation, et pratiquent désormais abondamment le « mode projet » qui découle de cette logique. Enfin, la dernière venue des formes de l’innovation, celle qui est dite « sociale » apporte encore une autre dimension. Il faut faire l’hypothèse que sur le fond des transformations de la réalité industrielle, de la crise du désir dans les sociétés de consommation et de l’appauvrissement des imaginaires – et de manière renouvelée dans le contexte de la crise sanitaire –, « l’innovation sociale » apparaît comme une nouvelle forme d’institution imaginaire de la société.

Dans le parcours visant à penser philosophiquement l’innovation, de l’innovation capitaliste et technologiquement déterminée vers la puissance de réinvention de la réalité par les collectifs de l’innovation sociale, apparaissent des jalons pour une éthique politique de nos sociétés, dans le contexte des multiples transitions auxquelles elles doivent faire face.

Thierry Ménissier est Professeur des Universités en philosophie à l’Université Grenoble Alpes. Agrégé de philosophie, docteur en études politiques et habilité à diriger les recherches en science politique, il fait partie de l’Institut de Philosophie (IPhiG) de l’Université Grenoble Alpes. Ses recherches portent sur les transformations de l’éthique publique et sur l’innovation technologique et sociale. Il est depuis 2019 responsable de la chaire de recherche « éthique&IA » au sein de l’institut multidisciplinaire en IA (MIAI) de Grenoble, et auteur du blog http://www.tumultieordini.com/

Son dernier ouvrage Innovations. Une enquête philosophique vient de paraître en janvier 2021

Dans le cadre de " L’espace philo " organisé par la Société alpine de philosophie

La vie comme littérature, ou pourquoi l'art nous rend plus vivant

Conférence Le 26 février 2021
Complément date

18h30

Complément lieu

en visioconférence

Veuillez vous inscrire en cliquant sur le lien suivant :
https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZcuduygpzktGtMMFt94172HGIs-1LDsQuk5

Conférence d’Arnaud Sorosina, professeur agrégé de philosophie au lycée Champollion, chargé de cours à l’Université Grenoble Alpes (UGA)

Dans le cadre de « l’espace philo » et en collaboration avec l'UIAD Vercors

Prochaine conférence

Vendredi 26 mars 2021 à 18h
Thierry Vincent : « Les distances de l'autre : du virtuel au distanciel » (en visioconférence)

Ethique de l’éthique de l’IA - pourquoi avons-nous besoin d'une éthique et pas seulement d'une réglementation en matière d'IA ?

Conférence Le 4 mars 2021
Complément date

17h - 19 h

Complément lieu

par visioconférence

Identifiants de connexion : https://grenoble-inp.zoom.us/j/91655553329
ID de réunion : 916 5555 3329
Code secret : 714085

Conférence de Jean-Gabriel Ganascia, Professeur d’informatique à la faculté des sciences de Sorbonne Université

L’IA contribue à la réalisation de bien des technologies au rang desquelles on trouve les voitures et les armes autonomes, les interfaces cerveau-ordinateur, la reconnaissance faciale, les systèmes de recommandation, la génération d’infox, etc. Certains de leurs usages nous inquiètent ; on doit les anticiper et s’en prémunir.

Il faut aussi faire face à de nombreux dangers consécutifs à l’acquisition, à la gestion et au traitement d’énormes quantités d’informations qui sont, pour une grande part, constituées de données personnelles, mais pas seulement ; on doit également traiter de la censure des données diffusées par les réseaux sociaux et de bien d’autres choses encore. Toutefois, comme nous le montrerons à l’aide d’exemples concrets, on ne peut, pour ce faire, s’appuyer sur des lois et des principes juridiques existants qui ont été écrits à des époques antérieures, où le monde et les problèmes étaient très éloignés de ceux que nous connaissons aujourd’hui.

La réflexion éthique, nourrie de références philosophiques, prend alors toute sa place pour aborder ces réalités inédites.

En  savoir plus

Current Controversies in Philosophy of Memory

Conférence Du 26 octobre 2020 au 31 octobre 2020

Virtual conference

The Centre for Philosophy of Memory (CPM), Université Grenoble Alpes, is pleased to announce an online conference entitled "Current Controversies in Philosophy of Memory", October 26-31, 2020.

The theme of the conference will foreshadow a book on Current Controversies in Philosophy of Memory, which is under contract with Routledge as part of their Current Controversies series.

The conference will take place on Zoom, and will focus on six central topics in the philosophy of memory. Each topic will be addressed by two speakers, followed by open discussion of the issues raised in the speakers' talks.

Please also note that we have scheduled in three virtual coffee breaks for more informal discussion and networking opportunities.

Registration is free, but please send an email to Chris McCarroll at chrismccarrollathotmail.com (chrismccarroll[at]hotmail[dot]com) to confirm your participation by 23rd October 2020.

More informations : http://phil-mem.org/events/2020-current-controversies.php

Peut-on expliquer l'existence du mal ?

Conférence Le 28 mai 2020
Complément date

17h30

Complément lieu

Visio-conférence en partenariat avec l’Université Inter-Âges du Dauphiné (antenne Vercors).
 

par Thomas Vidart, professeur de philosophie en classes préparatoires littéraires au lycée Champollion

La Société Alpine de Philosophie a le plaisir de vous proposer une série de visio-conférences en partenariat avec l’IUAD-antenne Vercors dans le cadre du nouvel "espace philo" inauguré cet hiver. 

Affiche

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Comment penser le bonheur avec Aristote ?

Conférence Le 14 mai 2020
Complément date

17h30

Complément lieu

Visio-conférence en partenariat avec l’Université Inter-Âges du Dauphiné (antenne Vercors).
 

 
 

par Evelyne Buissière, professeuse de philosophie en classes préparatoires littéraires au lycée Champollion

La Société Alpine de Philosophie a le plaisir de vous proposer une série de visio-conférences en partenariat avec l’IUAD-antenne Vercors dans le cadre du nouvel "espace philo" inauguré cet hiver. 

Affiche

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Spinoza, une philosophie du désir

Conférence Le 25 mars 2020
Complément date

18h30

Complément lieu

Bibliothèque Centre-Ville
10, rue de la République
Grenoble

2e séance animée par Philippe Saltel, professeur de philosophie à l'UGA

Cycle de conférences "RDV PHILO : QUE FAIRE DE NOS DÉSIRS ?", organisé par la Bibliothèque Centre-Ville et la Société Alpine de Philosophie

Le désir est cet élan qui nous fait espérer, cette force qui nous porte à la vie mais il est aussi l’expression d’un manque fondamental que rien ne semble pouvoir combler parce qu’il ne s’épuise pas dans la possession de choses, mais traduit un manque d’être. La sagesse antique visait à nous apprendre à faire un bon usage de nos désirs. Faut-il laisser libre cours à nos désirs ou chercher à les maîtriser ? Le problème est que nous désirons trop ou mal et c’est le mauvais usage que l’homme fait de ses désirs qui fait son malheur. Comment affirmer ses désirs sans se consumer ? A travers un parcours philosophique allant des Stoïciens à Spinoza, puis Nietzsche, nous tâcherons de penser que le rapport à nos désirs est d’abord un rapport éthique à soi.

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