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Conférence

Textes internationaux relatifs à l’« éthique de l'IA » : une analyse critique

Conférence Le 10 mai 2022
Complément date

14h - 16h

Complément lieu



En présentiel : Université Grenoble Alpes,

Bâtiment IMAG, auditorium, rez-de-chaussée

700 Av. Centrale, 38400 Saint-Martin-d'Hères

 

En distanciel :

lien Zoom : https://grenoble-inp.zoom.us/j/4743811375

ID de réunion : 474 381 1375

Code secret : 698063

La profusion de documents et d'organismes qui traitent de l’« éthique de l’intelligence artificielle » nous amène à nous demander pourquoi l'intelligence artificielle est récemment devenue un objet d'attention particulier et quelle éthique est en jeu. Nous reviendrons sur la genèse de la Recommandation de l’UNESCO relative à l’éthique de l’intelligence artificielle (adoptée en novembre 2021) en mettant en évidence quelques point durs.  Puis, partant de l’examen de documents internationaux concernant l’« éthique de l’IA », nous mettrons en évidence les problèmes liés au vocabulaire utilisé, aux postulats, et soulignerons des tensions et des paradoxes. À titre d'exemple, nous nous attarderons sur le principe de « contrôle humain ».  Nous conclurons sur les risques de détournement de l'éthique et sur la nécessité d'une véritable réflexion éthique tant au niveau de la recherche que de la conception et de l'utilisation des systèmes d'intelligence artificielle.

 

Catherine Tessier est chercheuse à l’ONERA à Toulouse et référente intégrité scientifique et éthique de la recherche de l’ONERA. Ses recherches portent sur l’« autonomie » des machines et les questions éthiques qui y sont liées. Elle est membre du Comité national pilote d’éthique du numérique, du Comité d’éthique de la défense ainsi que du Comité opérationnel des risques légaux et éthiques d'Inria. Elle a été membre du Groupe d'experts ad hoc de l'UNESCO en vue de l'élaboration d'un instrument sur l'éthique de l'Intelligence Artificielle.

Ouvrage : Comité national pilote d'éthique du numérique - Pour une éthique du numérique. Coordonné par Éric Germain, Claude Kirchner, Catherine Tessier. PUF, février 2022, ISBN 978-2-13-083348-2





Entrée libre et gratuite

L'intelligence artificielle pourrait-elle avoir des droits ?

Conférence Le 17 mars 2022
Complément date

10h - 12h

Complément lieu

En mode hybride

En présentiel : Université Grenoble Alpes,
Bâtiment ARSH (Arts & Sciences Humaines)
1281 Av. Centrale, 38400 Gières
Salle B1
& en distanciel :
Participer à la réunion Zoom : https://grenoble-inp.zoom.us/j/4743811375
ID de réunion : 474 381 1375
Code secret : 698063

Conférence de Serge Slama
Professeur de droit public UGA, CRJ

Serge Slama est Professeur de droit public à l'Université Grenoble-Alpes, chercheur au Centre de Recherches Juridiques. Spécialiste des droits fondamentaux, il travaille notamment sur les questions des lanceurs d'alerte, du droit de l'intelligence artificielle, du droit des étrangers et de l'asile ou encore des états d'exception. Il est co-directeur du Master Droit des libertés de la faculté de droit de Grenoble. Il fait partie des contributeurs de la chaire éthique & IA de MIAI.

Références :
Slama, S., « Les robots-androïdes, de quels droits fondamentaux ? », Le droit des libertés en question(s) - Colloque n°2 de la RDLF", RDLF 2019 chron. n°50.
Slama, S., « Robots civils autonomes : une responsabilité administrative potentielle ? », L'Actualité juridique. Droit administratif, N° 22, 2021, p. 1272.

Dans cette conférence, il ne s'agira pas tant d’évoquer le droit de l'intelligence artificielle ni même la régulation juridique de celle-ci mais plutôt, de manière prospective, des droits fondamentaux de l’intelligence artificielle et en particulier des Androïdes ou des Humanoïdes, forme évoluée du robot construit à l’image de l’Homme et qui tendent à acquérir des capacités identiques et même, sur certains aspects, supérieures à celui-ci ou, s’agissant du transhumanisme, à s’hybrider avec lui. 
L’idée que l’intelligence artificielle pourrait prendre le dessus sur l’humanité, ou représenter un danger pour elle, est une des idées les plus prégnante dans la science-fiction (hormis dans Wall E et, dans Starwars, C3PO & R2D2). On pense notamment à Le Jour où la Terre s’arrêta (1951, remake 2008), Planète interdite (1957), Mondwest (1973, qui a inspiré la série Westworld), Buck Rogers au 25ème siècle (1977) et plus récemment à Planète hurlante, Terminator, Alien (particulièrement le huitième passager), Blade Runner ou encore Oblivion. On pense aussi, et surtout, dans 2001 l’Odyssée de l’espace de S. Kubrick, à l’ordinateur « HAL » qui se mutine contre son équipage humain, en tentant de le sacrifier (avant d’être débranché) car il se croit davantage capable (non sans raison) que des êtres humains pour mener à bien sa mission (secrète).  La bande dessinée Carbone & Silicium de Mathieu Bablet (2020) constitue une illustration plus récente d’intelligences artificielles s’émancipant de l’humanité finissante.
Avec les évolutions de l’IA, notamment compte tenu des techniques quantiques, ne devra-t-on pas considérer qu’elle devient titulaire de droits équivalents à (ou convergents vers) ceux de l’être humain ? Comme le relève Xavier Bioy, une telle réflexion amène à s’interroger « sur le concept d’humanité et sur l’anthropomorphisme des androïdes […], à se demander si on peut parler d’humanité des androïdes et si cela implique de personnaliser le robot doué d’intelligence artificielle ou tout simplement le robot faisant corps avec l’homme ». Toutefois, pour notre collègue, par hypothèse, faute d’autonomie, l’intelligence artificielle ne saurait bénéficier de « volonté propre » et, par suite, faute d’être « souverains », il estime que l’Androïde ne saurait bénéficier d’une « personnalité » ou d’un statut « pour soi » (« Vers un statut juridique des androïdes ? », Journal International de Bioéthique 2013/4 (Vol. 24), p. 85-98).  Nous partons du postulat inverse selon lequel l’IA sera, un jour, souveraine. Notre présupposé est que si une entité artificielle acquérait des capacités cognitives et d’autodétermination suffisantes, elle ne sera plus (ou plus seulement ou plus essentiellement) une chose mais un être (insensible ?) et que, par suite, se posera la question de la titularité des droits fondamentaux. 
A partir de ce postulat (qui est forcément falsifiable puisque nous ignorons si un jour l’IA va acquérir ces capacités cognitives), cette conférence vise à s’interroger sur les motifs qui justifieraient la reconnaissance de droits fondamentaux (anthropomorphiques, robophobiques, robophiles) et, si cette reconnaissance devait avoir lieu, s’interroger sur quelle personnalité et quels droits reconnaître notamment si ces droits devraient être identiques à ceux de l’être humain ou spécifiques à l’IA.
 
Cette conférence sera animée par Sophie Guicherd & Thierry Ménissier. Elle inaugure le programme « IA, éthique et problèmes du droit » dont voici la présentation :
L’émergence massive des solutions d’IA dans la société interroge le travail ordinaire du droit et le sens de la justice. Il pose au premier des questions sur sa fonction sociale, et semble même susceptible de faire évoluer l’idée de la seconde. Dans ce contexte, se trouve interrogées les possibles transformations philosophiques et anthropologiques des sens traditionnellement accordés au droit et à la justice. Ce programme vise à approfondir dans cette perspective les questions qui concernent les développements que le droit est conduit à opérer compte tenu de l’essor de l’IA. Il concerne par conséquent les thématiques suivantes : 

  • IA et droits fondamentaux : la question de la mise à l’épreuve des libertés fondamentales par la pratique d’objets incorporant des systèmes d’IA,
  • La notion d’IA et la philosophie contemporaine du droit : quelles évolutions en cours ?
  • L’IA et les régimes juridiques applicables en matière de responsabilité (civile contractuelle/ quasi délictuelle/pénale)
  • L’IA en matière de droit international
  • L’enjeu de la préservation de l’intégrité physique et mentale, au-delà des libertés fondamentales : le droit peut-il intervenir pour la préservation des individus à leur insu et parfois malgré eux ? Existe-il un devoir de préservation « paternaliste » que le droit est conduit à assumer dans le nouveau contexte technologique ? 

Informations complémentaires

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Contact : https://www.ethics-ai.fr/contacts/
 

Ne pas la leur laisser pour mieux la transmettre. Quelques applications des épistémologies féministes en didactique de la philosophie

Conférence Le 17 mars 2022
Complément date

17h30-19h30

Complément lieu

MSH Alpes
Domaine Universitaire

Conférence du séminaire "Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire" avec Vanina Mozziconacci.

Cette intervention vise à éprouver la possibilité d’une traduction de certains principes issus des épistémologies situées féministes en propositions didactiques pour enseigner la philosophie. Cette entreprise de traduction sera présentée en trois temps : depuis sa justification (pourquoi faire une didactique féministe de la philosophie ?), suivant quelques pistes générales (enseigner autrement une autre histoire de la philosophie, interroger la culture agonistique de certains dispositifs didactique, prendre ses distances avec l’hyperphilosophisme, envisager une conceptualisation pragmatiste) et appliquées à des exemples concrets (le sexisme comme cache-misère de la philosophie ; se moquer de la philosophie, c’est vraiment être féministe ; la mise en récit.s contre l’hypostase des concepts).
 

L'intervenante

Vanina Mozziconacci est agrégée de philosophie et maîtresse de conférences en sciences de l'éducation. Elle est rattachée à l'Université Paul Valéry Montpellier 3 et au laboratoire CRISES (EA 4424). Ses recherches portent sur les théorisations féministes de l'éducation et les épistémologies situées. Elle a codirigé Épistémologies du genre. Croisements des disciplines, intersections des rapports de domination, chez ENS éditions en 2018 et publie Qu'est-ce qu'une éducation féministe ? Égalité, émancipation, utopie aux Éditions de la Sorbonne en 2022.

Dans le cadre du séminaire "Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire" coordonné par Naïma Ghermani et Marlène Jouan

Enquêter des "patientes remarquables" : retours à deux voix sur une recherche autour de l'accouchement extra-hospitalier

Conférence Le 9 décembre 2021
Complément date

17h30 - 19h30

Complément lieu

MSH-Alpes - Saint-Martin-d'Hères

Avec Laura Péaud, maîtresse de conférences en géographie sociale à l'Université Grenoble Alpes et membre du laboratoire Pacte et Irène Favier est maîtresse de conférence à l'Université Grenoble Alpes, membre du laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes (LARHRA) et chercheuse associée à l'Institut français d'études andines (UMIFRE 17).

Dans le cadre du séminaire "Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire" coordonné par Naïma Ghermani et Marlène Jouan

En savoir plus

Prisonniers du temps?

Conférence, Rencontre / Débat Du 8 octobre 2021 au 10 octobre 2021
Complément lieu

Saint-Martin d'Uriage (La Richardière)

Après une longue période de confinements successifs où nos existences ont été comme suspendues, cette 11e édition des Rencontres Philosophiques d’Uriage nous invite à penser le temps !

La modernité se confond avec la vitesse, jamais auparavant gagner du temps n’a été aussi facile, grâce notamment aux moyens de transport et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et pourtant, dans les sociétés occidentales, nous souffrons du manque de temps et nous avons le sentiment de devoir courir toujours plus vite, de tout faire en urgence, comme si nous n’étions plus maîtres de notre temps et de la manière d’en jouir.
Pourquoi le temps nous échappe-t-il ainsi ? Comment comprendre cette nouvelle contrainte temporelle qui pèse sur l’individu et les sociétés ?  Et comment nous réapproprier ce temps qui est si précieux ?

Programme et affiche

Programme et Affiche  de l'évenement

Issues in Philosophy of Memory

Conférence Du 12 juillet 2021 au 15 juillet 2021

Given the global pandemic and the lack of opportunities for in-person conferences, IPM 2.5 is an opportunity for Early Career Researchers (graduate students, or researchers who are within five years of receiving their PhDs) to present their research in philosophy of memory. The conference will take place on Zoom, and each session will be chaired by an established researcher in the field, who will lead the discussion on the speakers’ talks.

Les distances de l'autre: du virtuel au distanciel

Conférence Le 26 mars 2021
Complément date

18h

Complément lieu

À distance

par Thierry Vincent, psychiatre, psychanalyste et écrivain

La Société Alpine de Philosophie vous propose une conférence à distance :

Une réflexion salutaire sur la manière dont la crise sanitaire et la révolution numérique changent nos relations à l'autre, en le mettant à distance...

Dans le cadre de « l’espace philo » et en collaboration avec l'UIAD Vercors

Pour en savoir plus :

Le programme complet de la Société Alpine de Philosophie
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