Conférence

Cette conférence s’inscrit dans le cadre du séjour de recherche de Daniela Taormina, spécialiste de philosophie de l’Antiquité tardive et professeure à l’université Tor Vergata de Rome, du 2 au 4 avril à l’UGA. Elle complète le travail effectué dans le cadre du séminaire de philosophie ancienne « Les Ateliers de philosophie ancienne » autour du traité 41 de Plotin (Sur la sensation et la mémoire). Il n’est cependant pas nécessaire d’avoir participé aux séances du séminaire pour assister à la conférence, qui en est indépendante.

La conférence portera en particulier sur la théorie plotinienne de la sensation, et son lien avec les passages du Théétète où la sensation est décrite à partir de la métaphore du bloc de cire.

Dans le Traité 41 (Enn. IV 6) chap. 1-2, Plotin renverse la théorie traditionnelle qui explique la sensation par le paradigme de l’empreinte dans l’âme, celui-ci impliquant le caractère passif de la sensation. À travers une polémique serrée, il met en évidence l’impasse à laquelle aboutit ce paradigme, et montre qu’il est nécessaire de la surmonter et d’aller vers un modèle alternatif, fondé sur le principe que la sensation est de nature éminemment active. Suivant mon hypothèse de travail, Plotin opère ce renversement à partir d’une lecture unitaire de la section du Théétète de Platon relative à la discussion de la thèse sensualiste, qui l’amène à dénier toute valeur de vérité à la métaphore de l’empreinte et à valoriser celle de la sensation comme jugement.

• En savoir plus sur La conception plotinienne de la sensation. Une critique du modèle de l'empreinte dans l'âme

• En savoir plus sur Issues in Philosophy of Memory 3.5

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• En savoir plus sur Regards croisés sur l’éthique et le droit de l’IA entre le Canada et la France

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• En savoir plus sur Deathbots : Peut-on continuer d’exister après sa mort à travers un système d’IA ?

Depuis quelques années, avec l'urgence climatique et l'essor des questions de genre, on redécouvre l'écoféminisme. Mais autour de cette vogue, beaucoup de simplifications et de malentendus. Qu'est-ce que l'écoféminisme, au-delà des clichés ? Quelle est l'histoire de ce mouvement né dans les années 1970 ? Pourquoi relier féminisme et écologie ? Quels rapports entre capitalisme, néocolonialisme, patriarcat et destruction de l'environnement ? Autant de questions que cette conférence abordera, dans un esprit ouvert au débat.

Organisée par la Société Alpine de Philosophie

• En savoir plus sur Qu'est-ce que l'écoféminisme ?

« Peut-on éviter les guerres ? » C’est à cette question d’actualité que sera consacré notre cycle de cours publics annuel.
L’espoir que l’histoire des guerres prendra bientôt fin - ou du moins qu’elle le peut - n’est pas propre à la modernité, elle apparaît dans la pensée des Lumières, chez Kant notamment. Comment organiser juridiquement la paix entre les États et instaurer une organisation supra-nationale qui la garantisse ? L’idéal cosmopolite est porté par la volonté de voir se réaliser au-delà des États une communauté mondiale, démocratique et pacifiée. Mais force est de constater qu’il ne peut résister à la logique de puissance des États souverains et que le droit international semble impuissant à empêcher les guerres.

Dans le cadre des RDV philo PEUT-ON ÉVITER LES GUERRES ?, organisés par la Société Alpine de Philosophie

• En savoir plus sur Que peut le droit international face à la guerre ? Guerre légale et guerre illégale

« Peut-on éviter les guerres ? » C’est à cette question d’actualité que sera consacré notre cycle de cours publics annuel.
L’espoir que l’histoire des guerres prendra bientôt fin - ou du moins qu’elle le peut - n’est pas propre à la modernité, elle apparaît dans la pensée des Lumières, chez Kant notamment. Comment organiser juridiquement la paix entre les États et instaurer une organisation supra-nationale qui la garantisse ? L’idéal cosmopolite est porté par la volonté de voir se réaliser au-
delà des États une communauté mondiale, démocratique et pacifiée. Mais force est de constater qu’il ne peut résister à la logique de puissance des États souverains et que le droit international semble impuissant à empêcher les guerres.

En partenariat avec la Société Alpine de Philosophie.

• En savoir plus sur Peut-on être citoyen du monde ? L’idéal cosmopolitique des Stoïciens

« Peut-on éviter les guerres ? » C’est à cette question d’actualité que sera consacré notre cycle de cours publics annuel.
L’espoir que l’histoire des guerres prendra bientôt fin - ou du moins qu’elle le peut - n’est pas propre à la modernité, elle apparaît dans la pensée des Lumières, chez Kant notamment. Comment organiser juridiquement la paix entre les États et instaurer une organisation supra-nationale qui la garantisse ? L’idéal cosmopolite est porté par la volonté de voir se réaliser au-delà des États une communauté mondiale, démocratique et pacifiée. Mais force est de constater qu’il ne peut résister à la logique de puissance des États souverains et que le droit international semble impuissant à empêcher les guerres.

• En savoir plus sur Souveraineté des Etats et sécurité globale

Dakota Root
(Chercheuse post-doctorante, IPhiG UGA & chaire éthique&IA)

La réalité virtuelle (RV) offre un environnement simulé où les utilisateurs peuvent interagir directement avec leur environnement et suscite des questions sur l'incarnation et la déconnexion. Cette intervention démontrera comment les caractéristiques uniques d'incarnation de la RV la différencient de l'expérience des jeux en ligne et vidéo qui n’incluent pas de RV, et permettent le transfert du mouvement et de la perspective à la première personne dans l'« espace de jeu ». En m'appuyant sur le concept d'incarnation de Merleau-Ponty, je soutiendrai que 1) la RV est une expérience d'adaptation, et 2) l'environnement RV devient le monde de notre engagement. Cette compréhension de l'expérience de la RV nous permet de réévaluer cette technologie, en montrant comment elle utilise l'action et la perception corporelles pour ouvrir de nouvelles possibilités de connexion par médiation numérique.
 
Virtual reality (VR) offers a simulated environment where users can interact directly with their surroundings and provokes questions about embodiment and disconnection. This article will demonstrate how VR’s unique embodiment features differentiate it from the experience of non-VR online and video games and allow the transfer of movement and first-person perspective into the ‘gamespace.’ Drawing upon Merleau-Ponty’s concept of embodiment, I will argue that 1) VR is a coping experience, and 2) the VR environment becomes the world of our engagement. This understanding of the VR experience allows us to reassess this technology, showing how it uses bodily action and perception to open up new digitally-mediated possibilities for connection.

• En savoir plus sur Une interprétation merleau-pontienne de l’adaptation corporelle incarnée via les dispositifs de réalité virtuelle

La dimension potentiellement addictive du métavers interpelle. Tandis que nous avons créé le premier foyer de post-cure pour toxicomanes dans les années 60, nous retrouvons aujourd’hui des traits communs entre drogue et métavers, au plan sensoriel et psychologique mais aussi sociologique (outsider).
Et comme le smartphone, le métavers est à l’intersection de différentes technologies et pratiques. Il poursuit la quête de la 3D (Futuroscope, Géode…), il utilise les moteurs des jeux vidéo (Unreal Engine…) et il hérite des pratiques des réseaux sociaux (Meta…).

Hybride socio-technique il tire capacité de fascination de sa composante narrative, ce qui le conduit probablement à être un nouvel assommoir. Mais sa « bidouillabilité » permet peut-être de le faire migrer dans le champ artistique… Nous souhaitons dans cette intervention explorer les conditions de cette évolution.
 
 
Dominique Christian est philosophe et anthropologue. Initialement spécialiste des addictions, sa capacité à comprendre les dynamiques collectives en transformation l’a conduit à exercer de nombreuses années comme consultant en stratégie auprès de grands groupes. Il est actuellement professeur de philosophie à CY école de design. Sa connaissance approfondie de la philosophie et de la peinture chinoise (domaine dans lequel sa pratique est reconnue) le qualifient comme « philosophe errant et peintre de tradition eurasiatique », ainsi qu’il aime à se présenter lui-même.

• En savoir plus sur La dimension anxiolytique du métavers