Sur la corruption des institutions

La corruption est souvent pensée comme un acte de nature individuelle. Corrupteur et corrompu sont, ainsi, les deux éléments essentiels du rapport corruptif. Néanmoins, ce n’est pas l’unique perspective pour analyser un phénomène si complexe. Corruption des régimes, corruption systémique ou corruption généralisée, envisagent le problème hors du cadre purement individuel dont une interprétation récente propose de considérer une corruption « institutionnelle ». De quoi s’agit-t-elle ? Comment l’identifier ? Quel rapport avec une conception individuelle ? Nous nous consacrerons à analyser ce concept avec une double finalité. D’abord, il s’agit d’examiner les avantages et défis d’une telle conception de la corruption et, en deuxième lieu, de présenter une manière différente d’aborder et d’interroger ce qui est une institution.