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Thomas Lerosier : « Itinéraires technopolitains : la formation d’un territoire scientifique et technologique (Grenoble – 1950-2015) »

Soutenance

Le 14 juin 2016

Soutenance publique le Mardi 14 Juin 2016 à 13h00

Salle des Conférences Médiat
71 bis rue des universités - Domaine universitaire - St Martin d'Hères



Membres du jury :

Mme Sophie ROUX, Professeure, Ecole normale supérieure, Directrice de thèse
M. Dominique PESTRE, Directeur d'études, EHESS Paris, Codirecteur de thèse
M. Yves GINGRAS, Professeur, Université du Québec à Montréal, Canada, Rapporteur
M. Michel GROSSETTI, Directeur de recherche au CNRS, Rapporteur
Mme Anne DALMASSO, Professeure, Université Grenoble-Alpes, Examinatrice
M. Bernard DEBARBIEUX, Professeur ordinaire, Université de Genève, Suisse, Examinateur


Résumé :
La formation d’un territoire scientifique et technologique est le fruit d’un processus, dont les origines institutionnelles remontent au XIXe siècle, mais auquel prend part une grande variété de phénomènes à compter des années 1950. Cette thèse explore plusieurs itinéraires dans l’histoire de Grenoble qui sont autant de points de vue sur l’émergence de l’un des premiers pôles de recherche de la province française. Entre les années 1950 et 2015, la recherche s’organise et devient progressivement le cœur des institutions d’enseignement supérieur. L’acquisition d’importants instruments de recherche et le développement des technologies électroniques définissent certains types d’organisation de la recherche et façonnent, par là, tout l’environnement scientifique. De nouvelles manières d’occuper l’espace et d’intégrer la structure urbaine se développent avec le déploiement des campus et des parcs technologiques. Peu à peu, les acteurs scientifiques et politiques se saisissent explicitement de ce territoire scientifique en l’intégrant à leurs propres stratégies ou en produisant à son sujet un discours normatif. Mais, la formation de ce territoire est aussi l’enjeu de controverses. Elle génère des contestations sociales qui, subissant de profondes reconfigurations au cours du temps, peinent à peser sur le développement des sciences et technologies. En définitive, Grenoble ne devient un véritable territoire scientifique et technologique qu’après les années 1980, car c’est à partir de ce moment que les activités de recherche et d’innovation occupent une position déterminante dans l’espace social et géographique grenoblois.


Abstract :
The creation of a scientific and technological territory results from a historical process. It takes its institutional origins in the 19th century, but many phenomena take part of it since the 1950s. This doctoral thesis examines several ‘trajectories’ in the history of one of the first scientific cities of the French Province. Between 1950 and 2015, the research structures itself. It becomes the heart of the higher education institutions. The Grenoble scientific instruments and the development of the electronic technology define the organization of the scientific research and shape the scientific environment altogether. New ways of occupying the space and integrating the urban structure are developed with the deployment of the university campus and of technology parks. Progressively, scientific and political actors are involved in the scientific territory by integrating it to their own strategies or by producing a normative discourse about it. Besides, the creation of this territory generates social protests that, however, barely succeed in influencing the development of science and technology. Ultimately, Grenoble really becomes a scientific and technological territory after the 1980s when science and innovation become central in social and geographic space of Grenoble.

Date

Le 14 juin 2016

Publié le 9 juillet 2019

Mis à jour le 28 octobre 2019